Être éleveur canin, ce n’est pas simplement faire naître des chiots.
C’est un engagement total, profond et quotidien envers la vie, le bien-être et l’avenir de chaque animal que l’on fait venir au monde. Derrière les jolies photos de chiots et les moments de tendresse se cache une réalité exigeante, faite de nuits sans sommeil, de décisions difficiles, d’émotions fortes et d’un amour inconditionnel pour ses chiens. Ce métier demande bien plus qu’une passion : il demande une vocation, une solide formation et de l'expérience.
L’élevage est un vrai métier.
Il ne suffit pas d’avoir deux chiens et de les faire se reproduire pour se dire éleveur.
C’est une démarche réfléchie, construite sur des années d’apprentissage, de remise en question et d’acquisition de connaissances.
Il faut comprendre la génétique, la santé, la morphologie, les comportements canins, savoir reconnaître les bons mariages, et être capable d’anticiper les risques pour les éviter au lieu de dire « on verra bien ». L’improvisation n’a pas sa place ici.
Un éleveur digne de ce nom est formé, informé et responsable. Il se tient à jour sur les évolutions vétérinaires, comportementales, réglementaires.
Il connaît ses lignées, il sélectionne rigoureusement ses reproducteurs pour leur santé, leur tempérament, leur conformité au standard, mais surtout pour la qualité de vie des futurs chiots.
C’est un métier qui demande aussi une grande disponibilité. Les chiots ne naissent pas à heure fixe, les soins sont constants, les surveillances fréquentes. Chaque étape du développement nécessite attention, stimulation et vigilance. La mère, elle aussi, a besoin de calme, de sécurité, et de soutien. L’éleveur doit être présent, jour et nuit, parfois pendant des semaines, pour s’assurer que tout se passe bien.
Et au-delà de tout cela, il y a l’aspect humain : conseiller les familles, dire non quand ce n’est pas le bon foyer, être là après le départ, assumer les choix faits pour la vie de chaque chiot. C’est un métier de lien, de passion, mais aussi de devoir.
Éleveur est un métier complexe, exigeant, et profondément engagé. Il ne s’improvise pas, il s’apprend, se vit, et se perfectionne chaque jour. Ce n’est pas un loisir, ce n’est pas un passe-temps, ce n’est pas un business facile. C’est un choix de vie au service du vivant.
Et pour ceux qui le prennent à cœur, avec respect et rigueur, c’est aussi une source de grandes joies et de fierté.
La socialisation est l’une des étapes les plus fondamentales du développement du chiot. C’est durant les premières semaines de sa vie que se construisent les bases de son équilibre futur, de sa capacité à interagir sereinement avec son environnement, les humains, ses congénères et d’autres espèces. Un chiot bien socialisé est un chien adulte plus confiant, stable et adaptable. À l’inverse, un manque de stimulations adaptées pendant cette période sensible peut entraîner peurs, comportements inadaptés, voire mal-être durable. L’éleveur joue ici un rôle essentiel : en exposant progressivement et positivement le chiot à une variété d’expériences, il participe à façonner un compagnon de vie bien dans ses pattes, prêt à affronter le monde avec sérénité.
Dès la gestation, la qualité de vie de la mère influence celle des chiots à naître. Une mère sereine, bien nourrie, respectée dans ses besoins physiologiques et émotionnels, donnera naissance à des chiots mieux préparés à affronter le monde. C’est pourquoi nous veillons à offrir un environnement calme, stable et enrichi.
Les chiots doivent être confrontés le plus tôt possible à une majorité de choses avant 4 mois. Mais il ne sert à rien de lui montrer tout et n'importe quoi, n'importe quand. La surstimulation peut avoir l'effet inverse.
La première impression doit être la plus positive possible.
Dès que le chiot commence à explorer, il peut apprendre. Nous posons les premières bases de la propreté, du rappel, de l’habituation à la laisse et aux manipulations. Il ne s’agit pas de dresser, mais d’éduquer en douceur, dans la confiance. C’est une étape précieuse pour faciliter son adaptation future.